Résonances (holt)
2025 | EXPOSITION DE GROUPE
RÉSONANCES
MONTRÉAL - HOLT RENFREW OGILVY
7 nov - mi-jan 2025
Vernissage : Jeudi 7 novembre 2025, 18h-20h
Résonances, 2025. Vue d’installation / Installation view.
Blouin Division est fière de présenter l’exposition Résonances, réunissant les œuvres de quatre artistes, chacun engageant une réflexion unique sur la forme, la matière et l'espace. Daniel Langevin, Sarah Stevenson, Francine Savard et Matthew Feyld proposent des approches singulières et complémentaires qui interrogent les notions de présence, d'absence, et de matérialité.
Sarah Stevenson explore les notions d'encapsulation et de transparence à travers des œuvres qui semblent flotter dans l'espace. Utilisant des matériaux simples comme le fil de pêche et le fil métallique, elle crée des structures légères et volumineuses dont les contours sont tracés par un réseau de lignes colorées. Suspendues depuis le haut, ces formes apparaissent parfois presque invisibles, contraignant le spectateur à se déplacer autour pour en percevoir les subtilités. L’espace vide à l’intérieur de ces structures devient un élément essentiel de ses œuvres, autant que les matériaux physiques qui les dessinent.
Matthew Feyld s'intéresse à un motif unique : le point. Ce dernier, choisi pour sa neutralité plutôt que pour sa forme circulaire, devient la matrice de ses explorations de l'espace positif et négatif, de la présence et de l'absence. Dans ses œuvres, le point blanc, souvent perçu comme une entité distincte, est en réalité le fond de la toile laissé vierge, situé en retrait par rapport aux couches de peinture accumulées. Ses compositions, structurées autour du format tondo, abolissent les relations internes pour se présenter comme des surfaces autonomes, riches en couches de couleurs minutieusement superposées, révélant une complexité chromatique à travers une apparente simplicité.
Francine Savard, quant à elle, ancre son travail dans une profonde relation avec la peinture et son histoire. Son corpus, constitué principalement de tableaux individuels et d’ensembles monochromes, est le fruit de vingt années de méditation sur la couleur et la surface. Savard s’inspire de grands peintres qu’elle admire et tisse des liens subtils entre leur œuvre et la sienne. Ses récents tableaux associent par exemple les observations de l’historien de l’art Otto Grautoff sur Poussin à certains travaux de Charles Gagnon ou d'Yves Gaucher, créant ainsi un dialogue silencieux entre passé et présent.
Daniel Langevin, pour sa part, s'intéresse aux systèmes graphiques caractérisés par un dépouillement et une rigueur organisationnelle. Ses tableaux, malgré leur apparente simplicité, résultent d'un processus complexe et précis, où chaque étape est scrupuleusement respectée. Les tensions entre l'identifiable et le non reconnaissable animent ses compositions, composées de motifs élémentaires et inattendus. Chaque œuvre est encadrée d'une ligne qui contient un agencement de traits et de points, créant une dynamique visuelle qui captive le regard et invite à une contemplation prolongée.
Résonances s’intéresse au dialogue entre les œuvres de ces quatre artistes, dont les œuvres et installations illustrent la pertinence du minimalisme et la puissance de la forme.